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Catégorie Romans :
Ce que j’appelle oubli de Laurent Mauvignier.
Editions de minuit, 2011.
Survêtement, tee-shirt, jeune homme, supermarché, soif, bière. À profusion. Vole-t-il la bière quand il la boit debout dans les rayons ? Et quand bien même. Il ne s'agit que de ça, d'une canette de bière. Il est encore à l'intérieur du magasin lorsque quatre vigiles approchent et l'encerclent. Il ne se dérobe pas, ne cherche pas à fuir, il les suit presque docilement. Pourquoi avoir peur plus que de raison ? L'uniforme mis à part, ils pourraient être lui, agressifs malgré tout quand ils l'emmènent, pourquoi là, pourquoi si loin, à l'écart, dans les réserves, les coulisses, au fond. L'interpellation cède au lynchage. Ils sont quatre, aveuglés par leur propre violence, électrisés d'eux-mêmes. Il est seul. On ne doit pas mourir pour si peu. Pas comme ça. Juste le temps de dérouler le fil d'une vie, de se souvenir, de ne pas y croire.
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Catégorie Bandes-dessinées :
TMLP de Gilles Rochier.
Années 1970 dans une cité de banlieue. Les enfants grandissent entre ennui et barres de béton. Même décor pour tous, mais d'une cité voisine à l'autre, chacun son territoire. Les groupes se sont formés d'instinct, avec leurs propres règles et leurs mises à l'épreuve, dures, cruelles parfois. Avec aussi leur code d'honneur et leur pudeur… les fins de mois difficiles par exemple, on n'en parle pas, même si on est des potes et qu'on forme un clan. On ne dit rien de ses faiblesses. À fleur de peau, un peu bravaches, les ados qu'ils sont devenus masquent comme ils peuvent leur désoeuvrement et leur sentiment d'abandon. Pas grand chose à faire… le foot, les bagarres, les conneries… Un rien qui dérape et ça bascule. Et ça colle à la peau pour longtemps
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