Le journaliste François de Closets pointe l’égoïsme de la génération d’après-guerre qui laisse à la charge de ses enfants une France en faillite et vieillissante.
Entre 1970 et 2020, la France n'a connu ni guerre ni crise majeure : une parenthèse unique dans son histoire. Pourtant, pendant cette période, les boomers aux commandes du pays l'ont fait passer de la prospérité au déclin. Cette génération égoïste n'a pensé qu'à ses propres intérêts, sans considération pour l'avenir. Et au moment où la démographie se rappelle à nous, le tragique de l'Histoire fait son grand retour. La parenthèse enchantée est désormais fermée, nous voilà au bord du précipice. François de Closets n'a cessé de condamner dans ses livres à succès la démagogie et la procrastination. A 88 ans, rejoignant l'indignation des jeunes générations, il retrace sans concession la faillite des boomers, qui laissent à la charge de leurs enfants une société du vieillissement submergée par la dette et la dépendance. Une irresponsabilité reposant sur le dévoiement de l'idée de liberté, passée de celle du " tous ensemble " au service du bien commun à celle du " moi d'abord " au service des égoïsmes individuels. Pour réconcilier les générations, il nous faut de toute urgence refonder une liberté collective. Face aux immenses enjeux, des solutions existent qui ne ruineront pas le pays, n'accableront pas les plus jeunes, ne conduiront pas à l'abandon des plus âgés. Par des propositions comme le Conseil de prévision, ce livre en apporte, très concrètement, la preuve. Pour que le désastre en cours se transforme en chemin du renouveau.
L'auteur François de Closets est un journaliste et écrivain français, né en 1933. Après des études de droit (1951-1956), il rejoint l'Institut d'études politiques de Paris dont il est diplômé en 1958. Il mène en parallèle une double carrière de journaliste et d’écrivain.
Travaillant dans la presse écrite, il collabore successivement à l'Agence France-Presse (1961), à Sciences et Avenir (1964), à L'Express (1969), au Nouvel Observateur, à L'Événement du jeudi (1989). Sur le petit écran, il débute comme journaliste scientifique (1965-1968). Après une interruption, suite aux évènements de 1968, il produit des émissions pendant une trentaine d’années, tantôt sur TF1, tantôt sur France 2. Spécialisé, en un premier temps, dans les questions scientifiques, il se consacre ensuite à l’économie et à la santé avant de revenir à la science.
Comme écrivain, il a consacré une vingtaine d’essais, dont la plupart furent des best-sellers, à la société française. Il a également consacré une biographie à Albert Einstein.
Homme de média et polémiste, il traite en vulgarisateur de sujets divers tels que l'économie, la communication, la santé et la culture.
Le journaliste et essayiste François de Closets analyse le conflit des générations. Espèce de « boomer » ! L’expression est soit une blague, soit une insulte. Selon l'auteur : "les boomers pensent d'abord à eux, plutôt qu'au collectif." Ils appartenaient à la génération de l’après-guerre, cette fameuse génération des boomers qui n’a connu ni guerre, ni épidémie, ni crise, a accumulé sur le dos de ses enfants une montagne de dettes et cinq années de retraite en plus, et a entraîné dans une interminable dégringolade la France glorieuse dont elle a hérité.
Parmi les méfaits de nos amis les boomers, il y a : la mise à mort des idées du gaullisme, l'hyper-individualisme véhiculé par Mai 68, leur égoïsme forcené, leur petit confort et le fait qu'ils n'aient rien vécu de violent ni de dangereux comme une guerre par exemple. Le mode de pensée du boomer de base est surtout tourné sur lui-même, sans penser au collectif, sans essayer de bâtir quelque chose à plusieurs. Il s'oppose à une jeunesse corvéable à merci, stressée et sous-payée. « Les boomers n’eurent pas à survivre dans des conditions infernales, ils eurent à vivre et rien de plus. »
"Cette génération a connu les "4 P", la paix, la prospérité, le plein-emploi, le progrès, précise l'essayiste de 88 ans. Il plaide pour l'avenir et pour les jeunes. Il s'oppose aux avantages que se sont octroyés les actuels séniors de France. Ils ont reçu en héritage du pays le plus prospère du monde dès les années 60-70. Et, alors qu’ils avaient tout, qu’il n’y avait rien à faire, ils l’ont ruiné. Ce qui reste juste impensable. "C’est la génération qui a cédé à la commodité, à la facilité."
"Celui qui commence à travailler aujourd’hui, il est à peu près assuré que dans sa vieillesse, il touchera beaucoup moins que ce qu’il aura cotisé tout au long de sa vie, explique François de Closets, Les boomers se sont créés ces avantages sur le dos de la jeunesse. La France est un pays qui sacrifie sa jeunesse. Et ce n’est plus tolérable de voir dans quel état se trouvent les jeunes. Regardez ce qu’il s’est passé pendant la crise sanitaire. On a parlé des vieux. C’est vrai, le Covid était mortel pour les plus âgés. En revanche, c’était une maladie tout à fait bénigne pour les jeunes. Or, les retraités ont été payés, on a compensé pour les salariés, mais les jeunes qui vivaient de petits boulots qui ont disparu, on les a retrouvés faisant la queue pour avoir de quoi bouffer ! Et tout le monde a trouvé ça très normal. Ce n’est pas supportable un pays qui donne en permanence la priorité aux vieux sur les jeunes, au passé sur l’avenir."
Dans ce monde difficile et imprévisible, la société ne peut plus miser sur l’égoïsme individuel et le déni du collectif. Il faut, au contraire, retrouver le civisme et le sens du bien commun. Les boomers les ont oubliés, leurs héritiers ne s’en souviennent plus. Mais avec des écueils comme le réchauffement climatique, le vieillissement, l’endettement, les pandémies et, pourquoi pas, la guerre ?, nous ne pourrons plus ignorer que la liberté a un coût et qu'elle se mérite.
D'aucuns se gausseront que les jeunes générations se complaisent dans de la pure jalousie, alors que l'héritage des vieilles générations n'est à l'évidence, qu'un champ de ruines ...