Si Emile Jahandiez (1876-1938), explorateur et botaniste autodidacte, est surtout connu pour sa Monographie des îles d'or qui fut une étape fondamentale dans la reconnaissance du caractère unique de l'archipel hyérois, il fut aussi un pépiniériste émérite.
Dès 1903 – c'est-à-dire peu après son installation à Carqueiranne –, il crée un jardin d'acclimatation spécialisé dans les plantes succulentes, dont certaines introduites directement de ses excursions au Maroc et aux Canaries dont il publie les comptes-rendus. Le jardin, à découvrir ici, va, au fil des ans, jouir d'une renommée toujours plus importante dans le milieu des succulentophiles.
Le jardin d'acclimatation dans les années 1920
Après la première guerre mondiale, Jahandiez transforme son jardin en exploitation horticole spécialisée dans les mimosas et surtout dans la production de cactées et de plantes que l'on dit communément « grasses ». Il édite avec son frère Albert un catalogue des plantes vendues par les « Pépinières Jahandiez » et publie aussi, quelques années plus tard, en 1935, un manuel de culture des Plantes grasses autres que les cactées.
Les semis
Émile meurt en 1938. De même que son frère Albert. Et leur jardin, l'un des premiers jardins de Provence exclusivement consacré aux « plantes grasses », périclite, laissé à l'abandon, les deux frères n'ayant pas de descendance.
On le redécouvre aujourd'hui, avec ses aloès et ses agaves, ses Echinocactus grusonii énormes et ses cierges immenses, ses oponces et ses Ferocactus dans un lot de photographies et de cartes postales récemment offert à la médiathèque. Et où on découvre la nursery à cactées des deux frères ainsi qu'une étonnante galerie de portraits des cactus qui étaient cultivés par ces pionniers, dont des Astrophytums, des Echinopsis, des Ferocactus, des Mammilarias, ou encore des Aloès.