Dessinateur avant-gardiste, Lucien Laforge est surtout connu pour ses travaux publiés dans des journaux correspondant à sa sensibilité d'homme de gauche dont  « Le libertaire », « Le merle blanc », « L’Humanité » ou encore « Le Canard enchaîné ». En 1912, les éditions Tallandier font appel à lui pour illustrer Les 1001 nuits

 

 

La commande porte sur un album à destination de la jeunesse et Laforge s'affaire sur trois des contes les plus connus de l'envoûtant monument de la littérature orientale traduite au 18e siècle par Antoine Galland : Ali Baba et les quarante voleurs, Aladin ou la lampe merveilleuse et Sindbad le marin

 

 

 

Loin de l'académisme et du style pompier qu'il juge sévèrement dès ses années d'études à l'Académie Humbert, il pratique un style épuré qui fait fi de la profusion de détails en vogue à son époque. En observant quelques-uns des dessins de Lucien Laforge, il devient évident que son style artistique est totalement opposé à celui de son époque.

 

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Lucien Laforge se distingue ainsi de ses contemporains par un style unique, caractérisé par sa simplicité et son dépouillement, dénué de toute fioriture. Comme mentionné précédemment, il déteste le style baroque et chargé de son époque. Au fil des années, Laforge poursuit sa quête de simplification, réduisant au minimum les décors et les détails, ne conservant que l'essence même de l'idée qu'il souhaite transmettre. Ainsi, ses dessins gagnent en puissance et en pureté, laissant une empreinte durable sur le lecteur, qu'il soit petit ou grand. Laforge signe ainsi une des adaptations les plus marquantes de ces contes universellement connus, une adaptation qui a gardé sa capacité à émerveiller intacte, plus de cent ans après sa publication.

 

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Les 1001 nuits illustrées par Lucien Laforge

Éditions Jules Tallandier, 1912.

 

Fonds Patrimonial Jeunesse

Cote  LAFORGE 1 PJ

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