Au sein de la flore, les plantes dites "vasculaires" regroupent l’ensemble des fougères et des plantes à graines ou à fleurs. Certaines très communes, d'autres très rares. Un catalogue paru en 1885 recense celles présentes sur l'île de Porquerolles.
Les informations sur l’abbé Ollivier sont rares. Tout juste sait-on qu’à son arrivée sur l’île de Porquerolles en tant qu’aumônier militaire, il est pour ainsi dire mourant. Lui-même en plaisante et dit alors qu’il ne lui reste plus que huit jours à vivre ; il va pourtant y exercer son ministère plus d’un demi-siècle durant, « collectionnant les raretés naturelles de l’île et surtout les coquillages » comme nous l’apprend Jacques May. Celui-ci, biographe de l’abbé Bozon – qui succède à l’abbé Olivier – n’apporte aucune information concernant l’intérêt que l’abbé Ollivier porte à la flore de la plus grandes des îles d’or. Il est pourtant clair que l’abbé Ollivier possède de solides connaissances en botanique, en témoigne l’ouvrage pionnier qu’il consacre aux plantes vasculaires que l’on trouve sur l’île.
En 1885, L’abbé Ollivier fait en effet imprimer à Marseille un livret de 22 pages dans lequel il recense et classe, indiquant nom scientifique, nom commun et parfois appellation locale (exemple : Lavandula Stoechas – Lavande d’Hyères – Keirelet), plus de 600 espèces de ces plantes dites vasculaires en raison des vaisseaux qui transportent la sève à l’intérieur de la plante. Cette caractéristique lui permet de développer des racines, des tiges et des feuilles spécialisées et de s’adapter à des habitats très divers.
Le livret ne connut qu’une seule édition, dans un papier de qualité moyenne qui s’est dégradé au fil des décennies, devenant très friable. Désormais numérisé, le fascicule peut être consulté sur le site de la médiathèque, ici.