Le dix-neuvième siècle fut par excellence l’époque des découvertes et des voyages, de l’exotisme et de la curiosité, ce qui aboutit à un développement sans précédent des sciences naturelles révélant la diversité du monde et la variété des espèces vivantes.

Avec la découverte de plantes exotiques apparaissent de nouvelles façons de classer et de décrire auxquelles s’attellent les botanistes, suivis, pour ce qui est de la culture et de l’utilisation de ces plantes importées sur le territoire – au sens large : les colonies deviennent des laboratoires –, par les jardiniers et les apothicaires.

Espèces rares ou inconnues jusqu’ici, plantes médicinales ou d’ornementation, fleurs sauvages ou cultivées, c’est tout un univers qui appelle la connaissance – dans un souhait encyclopédique – et met en lumière les nouveaux enjeux économiques, sur fond de mondialisation et d’empires coloniaux. Tandis que les capitaines des navires sont sommés de rapporter de nouveaux spécimens, les jardins d’acclimatations naissent dans les villes portuaires.

 pomone

Afin de partager ces récentes connaissances horticoles, des revues, bénéficiant des nouvelles techniques d’édition permettant une large diffusion – notamment la chromolithographie issue des travaux de Sennefeld –, furent crées en suivant le modèle du précurseur britannique Curtis’ Botanical Magazine qui assura, dès 1790, la description des nouvelles introductions en Grande-Bretagne.

 floricultural cabinet

Ce sont plus de quarante revues en anglais, français ou allemand qui, dès le début du XIXe siècle, rendirent compte de l’introduction de nouvelles plantes dans les jardins botaniques ou mirent en évidence les collections d’amateur et les jardins privés. Mais au-delà du caractère scientifique de ces revues – certaines fiches font toujours référence – ce sont les planches d’illustrations, en premier lieu les fleurs, véritables œuvres d’art, qui traversèrent les décennies et continuent, encore de nos jours, a être prisées (certaines seront exposées à la médiathèque lors des Rendez-vous au jardin).

 portefeuil

L’appétence pour la botanique d’Alphonse Denis a permis au fonds patrimonial, construit à partir de sa bibliothèque, de posséder plusieurs volumes de revues d’horticulture, que des acquisitions récentes ont complété, perpétuant ainsi le lien historique qui rattache la ville d’Hyères à l’horticulture.

 The florist and pomologist

Aujourd’hui, la médiathèque compte dans ses collections les Annales de Flore et de Pomone (années 1832 à 1835), The floricultural cabinet, and florist's magazine (années 1833 à 1837), le Portefeuille des horticulteurs (années 1847 et 1848) et The Florist and pomologist (années 1862 à 1865) offrant des centaines de magnifiques illustrations.

Propulsé par le Portail Orphée & Joomla! / Hébergé & conçu par C3rb Informatique