« Les Hyérois aiment leur pays par dessus tout » peut-on lire dans sa Lettre à un médecin de Paris sur Hyères, son climat, et son influence dans les maladies de poitrine, etc., etc. qu’écrit, en 1834, le docteur Armand Honnoraty de Paris.
À l’époque, la ville ne compte que 10142 habitants et n’est pas tout à fait encore la grande station hivernale qu’y jouira d’une grande renommée sur toute la Côte d’Azur et même à l’étranger. Dans les années 1830, Hyères est surtout célèbre pour son climat d’hiver clément, la qualité de son air – ni trop chaud, ni froid, ni humide – et de son eau, bénéfiques aux poitrinaires, scrofuleux, goutteux et autres asthmatiques qui viennent alors y séjourner en nombre. Si le propos initial – et principal – est d’ordre médical, on en vient néanmoins à comprendre pourquoi les Hyérois aiment tant leur cité. Ce n’est bien évidemment pas qu’une question de climat salutaire et Honnoraty dans son évocation de la ville nous donne à lire ce qui la rend aussi charmante.
Évoque-t-il la colline du château, il la décrit couverte de vignes et d’oliviers, d’orangers, de poncires et de citronniers, « ce qui donne donne à cette montagne un aspect tout riant. »
Plus loin, il s’agit de parler de la mer : « image de cet infini qui attire sans cesse la pensée et dans lequel, sans cesse, elle va se perdre... » On y aperçoit les vaisseaux porteurs des destinées de l’État, mais aussi des voiles légères des navires commerciaux et les barques rapides des pêcheurs qui approvisionnent les marchés ainsi que les îles d’Hyères et, parfois, les montagnes de Corse semblables à d’énormes nuages.
Quant à ce climat sain, il est ce qui distingue particulièrement la ville : « c’est en cela qu’est vraiment la fille de la belle Italie, et qu’elle n’a rien à envier au ciel de Naples, Pise, Florence et Nice. »
On comprend alors, à la lecture de sa lettre, que le docteur Honnoraty, installé à Hyères depuis cinq ans, est lui aussi sous le charme de la petite cité provençale...
Cette lettre, désormais numérisée, est à consulter, dans son intégralité, ici.
Lettre à un médecin de Paris sur Hyères, son climat, et son influence dans les maladies de poitrine /Armand Honnoraty
FP 603
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